Des mesures de température et de C02 ont été réalisées pendant un an dans la grotte de Ramioul et dans la grotte et abîme de Comblain-au-Pont, et pendant six mois dans la carrière souterraine de Petit-Lanaye inférieure.
La température a été mesurée de manière continue à l’aide de dataloggers .
Ces mesures et la comparaison entre les différentes cavités ont permis de mieux comprendre le fonctionnement de leurs climats.
Dans la grotte de Ramioul, qui est fermée par des portes non isolantes, les mouvements d’air sont relativement faibles mais il existe des échanges de chaleur entre les masses d’air extérieure et souterraine par conduction à travers les portes.
La cavité peut être divisée en plusieurs régions qui ont des comportements climatiques différents.
Des taux élevés et dangereux de C02 avaient déjà été mesurés dans la grotte.
Ces taux varient de manière irrégulière et sans rapport avec le cycle saisonnier naturel, et les origines de ce C02 restent incertaines.
La grotte et abîme de Comblain-au-Pont est composée de deux régions bien distinctes : l’une confinée et l’autre ventilée.
La région ventilée se comporte comme un tube à vent en hiver, mais qui ne s’inverse pas en été.
À plus grande échelle, on peut aussi la considérer comme une sorte de piège à air froid puisqu’elle a une morphologie descendante.
Dans la carrière souterraine de Petit-Lanaye inférieure, le nombre restreint de mesures ne permet pas d’établir un diagnostic complet de l’organisation climatique, mais donne déjà un premier aperçu pour la saison estivale.
On distingue déjà des secteurs plus ou moins influencés par les variations de la température extérieure, probablement en relation avec certains courants d’air qui s’organisent de façon complexe dans le réseau labyrinthique de galeries.