Traitement des peaux à l’ocre : mythes et réalités
L’élaboration de protections corporelles en peaux est perçue comme le témoignage d’une ingénieuse invention permettant de résister aux « fluctuations climatiques et aux épisodes froids des dernières glaciations.
L’emploi de matières colorantes rouges (communément appelées « ocres ») par les populations de chasseurs-cueilleurs du Paléolithique est fréquemment interprété comme un indice indirect de traitement des peaux.
En effet, un pouvoir astringent est empiriquement attribué à l’« ocre » qui est supposé avoir été exploité pour tanner les peaux.
Afin d’évaluer ce pouvoir, nous avons traité des peaux de chevreuil avec des matières minérales de composition chimique et pétrographique connue en comparant les effets de ces ajouts sur la modification des peaux durant le traitement et l’entreposage.
Ces expérimentations montrent que certaines matières minérales facilitent le nettoyage des peaux mais n’ont aucun effet tannant.