Aux grands vents de Saint-Gilles - GRIMBÉRIEUX J. Bulletin des Chercheurs de la Wallonie XLI, 2001-2002

Aux grands vents de Saint-Gilles
Une abbaye - Des houillères

L’église Saint-Gilles, sur l’un des sommets de l’ouest de Liège, parmi plusieurs terris, remonte à un ermitage de la fin du xi siècle et est le dernier vestige d’une abbaye où vécurent pendant des siècles des Augustins.

C’est un édifice de style roman qui a souffert à la fois des caprices de la nature (la tempête de 1606 et le séisme de 1983, par exemple), de la violence des hommes (entre autres les soldats de Charles le Téméraire et ceux de Guillaume le Taciturne), de plusieurs incendies et des travaux miniers.

L’aspect extérieur actuel de l’église résulte de l’agrandissement, dans l’ensemble bien réussi, de 1891-1894.

Siège d’un pèlerinage qui attira les foules jusqu’il y a quelques dizaines d’années seulement, Saint-Gilles était aussi, aux Grands Champs, le lieu où se dressait le gibet où les Liégeois exécutèrent les étrangers jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

Dès 1200, ou à peu près, et jusqu’en 1934, le sous-sol a été intensivement exploité pour produire de la houille.

Trois gros terris, qui défigurent le relief, sont les ultimes témoins de cette activité qui fit la fortune de quelques-uns et marqua très fort l’histoire locale.

GRIMBÉRIEUX J.

Bulletin des Chercheurs de la Wallonie XLI
2001-2002, p. 19-28

Thierry

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